Message de Freyja : la paix du guerrier
Guerrier, navigateur d’une nuit agitée,
Le voile de ta violence s'est enfin déchiré.
Les combats de ta lance sont enfin terminés.
Donne-moi toutes les armes de ton ire,
Et abandonne alors les rames de ton navire.
Plonge sans crainte dans le feu chatoyant de l’insondable bouclier…
Et laisse-toi guider par les chats bleutés qui me sont tous deux liés.
Les larges plaies vermeilles s’effacent sous les blés ondoyants de la Déesse.
Les douloureux espoirs de merveilles s’évanouissent en une chaste et dorée caresse.
Vois…
Il n’y a plus la larme d’une guerre dépassée.
Il n’y a plus que le sel frais d’une Terre enlacée.
Tes cieux chavirent et sombrent comme dans la brume d’un songe !
Comment as-tu cru que les ombres spectrales pouvaient t’effrayer,
et les foules affamées des cales sépulcrales te rattraper ?
Comment t’ai tu laissé bercer par les houles de tes audacieux mensonges !?
Relâche tes paupières de plomb et contemple dans tout l’honneur de ta foi…
Il n’y a plus que la joie d'un silence empli des mirifiques couleurs d’arcs-en-ciel.
Il y scintille le saphir qu'Hugin et Munin gardaient secrètement sous leurs ailes…
Replace l’Oeil de pierre sacrée en haut du temple précieux et ouvre la sapience de l’éternelle loi.
Sans illusions…
Le temps n’existe plus qu’à la surface des mers, enchaînées dans l’écume des jours.
Las de leur putréfaction les chimères se sont envolées : rien n’est plus vagues, tout est moins lourd.
Pli le genou et lève l’azur de tes yeux au sol !
Regarde loin au-delà des soirs de guerres et de ravages…
Ne t'arrête pas aux doigts décharnés montrant les lunes noires d’un autre âge…
Ne distingues-tu pas l’aube d’un nouvel havre de Terre ?
N’entends-tu pas les doux ramages d’une réalité de lumière ?
Un soleil brille en ton coeur sous la parure du vieux plumage.
Les archers de l’arrogante tour de guet laissent place aux archets de la délicatesse,
Jouant les odes et les sublimes symphonies du Valhalla.
Les notes glissent en arpèges sur les tendres horizons glacés de la galante mère des îles.
Les corbeaux d'Odin se retrouvent réunis sur les pôles de Freyja.
Le grand pirate du Nord s’est évanoui, enseveli dans sa noblesse...
Et déjà il renaît plein d’allant dans les terreaux riants d’une nouvelle idylle.
La lumière luit dans les ténèbres.
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