Une autre histoire, sur la piste des Dieux

Une autre histoire, sur la piste des Dieux

Toulouse : le rouge, le noir, et la rose

Intuitivement je pense que Toulouse a un rôle important en tant que capitale de l'OCcitanie. Ce OC encore qui donne un indice sur sa fonction alchimique.

 

Elle participe à son échelle à la fin de l'Oeuvre et à son nouveau début. D'ailleurs Toulouse commence par la lettre T (Tau, mise en Terre = fin de l'Oeuvre, fin d'un cycle).


Et en anglais on peut entendre "to loose", perdre. Perdre ce qui est lourd, perdre les fardeaux de dualité qui se sont fait très présent dans la région justement (avec l'Inquisition, les Cathares et avant les Wisigoths, ...). Perdre l'ancien pour mieux renaître au présent. Pour moi, c'est un peu le symbole de Toulouse, ville où je suis né, où j'ai vécu et que j'ai quitté sans pour autant la détester. J'aime bien son centre de ville rose. Tout un symbole pour les rosicruciens notamment ! Ils placent la rose au centre de la croix, juste en haut du T.


Toulouse c'est "to loose" mais aussi "tout rose", le rose étant aussi un dérivé du rouge qui a perdu de son aspect guerrier et excédentaire en Yang. C'est le paternalisme violent et inquisiteur qui a fait couler le sang rouge et le noir de la mort face à l'Hérésie, mais qui fini par s'ouvrir et mettre de l'eau dans son vin.

Le rose de la rose apparaît alors et se fait réceptacle de la rosée céleste des alchimistes. La Rosée, symbole de Rédemption et de revivification que l'on retrouve dans l'Hermétisme, et aussi dans la Kabbale juive où elle émane de l'Arbre de Vie (dont un des symboles est le Tau). L'importance de la rosée dans le processus alchimique vient de sa capacité à résoudre l'opposition des eaux d'en haut et d'en bas, des eaux terrestres et célestes. Dans l'iconographie alchimique, la rosée céleste est également un symbole de germination au cours du processus qui mène à la pierre philosophale: " Donc notre matière, notre rosée est grasse, vaporeuse et lourde, on peut la trouver aussi au-dessus de la terre... ". Cette matière c'est la materia prima, la substance primordiale dans son état aqueux qui devient tangible après fixation.

 

 

La ville rose est encore marquée des couleurs rouges et noires des luttes d'antan. Luttes qui se retrouvent transposées et sublimées aujourd'hui dans le sport. Comment parler de Toulouse sans parler de son Stade Toulousain, dont les couleurs rouge et noir font vibrer des milliers de supporters et sympatisants.

Le rouge et le noir, Stendhal parle bien de ces couleurs. Il écrivit : " le rouge, couleur connotant le sang, la passion, s’oppose ici au noir du deuil, de la mort". Le rouge et le noir, ce sont les couleurs des batailles et de leurs jeux duels : on les retrouve dans les jeux de carte comme dans les jeux de hasard. C'est soit le rouge soit le noir : qui tombe, qui perd, ou qui gagne.

Et c'est sans surprise que l'on retrouve le rouge et le noir dans la religion et ses jeux de dualités, encensant la souffrance et prêchant la paix : le rouge du cardinal symbolisera le sang versé par le Christ (et malheusement aussi par les infidèles et les hérétiques, martyrs des Croisades et de l'Inquisition) mais aussi, paradoxalement ou ironiquement, la luxure et le diable (du grec ancien διάβολος / diabolos : diviser). Traditionnellement  le noir est aussi associé à la religion : c'est la couleur de la soutane des prêtres chrétiens, symbolisant les voeux d'une vie loin de toute ostentation, mais c'est paradoxalement encore celle qui pour ces mêmes officiants symbolise les ténèbres, le mal et la mort. Ces contradictions sont étranges mais explicables peut-être par les origines du sacerdoce chrétien marquées par l'Egypte ancienne. Chez les anciens égyptiens, le noir c'est "Kem" et il est considéré comme positif. Il signifie notamment : complet, parfait, obligation, devoir. Et ce sera bien aussi la couleur des prêtres "parfaits" (cathares), nom que donna ironiquement l'Inquisition aux croyants Cathares qui se nommaient eux-mêmes Bons-hommes ou Bons-chrétiens.

 

Après cette longue parenthèse je voudrais revenir sur la symbolique portée par le Stade Toulousain. Nous avons vu que ses couleurs sont des symboles de dualité bien connue. Et Voici son emblème :

 

 

 

Cela ne vous rappelle rien ? Regardez bien :

 

 

 

Ceci est un symbole alchimique ou le Serpent, symbolisant le Soufre et sa Souffrance dans le cycle du Temps, est crucifié sur le Tau, symbole du creuset de l'Oeuvre temporelle et de sa fin.

 

On peut deviner aussi la forme des cornes d'un taureau stylisées dans le logo du Stade Toulousain.

Il y aurait aussi à dire dans la symbolique du rugby (rubis) dans lequel on peut voir dans son ballon ovale aussi bien un oeuf qu'un organe sexuel féminin ou un oeil. Trop d'imagination ? Peut-être.

 

Quoiqu'il en soit on voit dans ce rouge et ce noir une symbolique forte de l'Oeuvre, ou les contraires luttent et se battent dans des jeux de pouvoir, jusqu'à la fin, signée par la rose de la rédemption et la fructification.

 

L'union du Sel, du Soufre et du Mercure donne les fruits divins (grappes de raisins associés ici à la symbolique du 3, chiffre de la Trinité divine). Le Serpent/Soufre a terminé son travail : il "meurt" et redescend dans la Terre

 

 

Toutes ces constatations ne sont pas très surprenantes lorsque l'on connait les liens traditionnels et historiques que la ville rose a toujours entretenus avec le Rosicrucianisme.

 

 

   

Notez la ressemblance : il suffit de raccourcir la branche verticale de la rose-croix pour obtenir la croix occitane avec ses douzes excroissances

 

La croix occitane, ou croix languedocienne, représente en Héraldisme la "croix Cléchée", c'est à dire la Croix Rose, ou Rose+Croix.

De ce passé plus ou moins occulté reste des vestiges : derrière la place du Capitole se trouve la tour hermétique qui, restaurée, est devenu aujourd'hui le syndicat d'initiative Toulousain (monument Rose+Croix qui n'avait aucune ouverture à l' origine) .

 

Aussi, sur la place du Capitole nous pouvons marcher sur la croix occitane avec ses douzes boules pouvant représenter chacune un signe zodiacal.

Le zodiaque et ses douze signes : le douze, un chiffre cosmique (12 lunes, mois, apôtres, chevaliers de la Table Ronde...) entoure le treize-or (trésor) qui se trouve au coeur (la Rose, le Christ, le Graal). Aussi les lettres r o s e comptent-elles parmi celles du mot trésor.

 Une rose-croix dans tous les sens du terme !

 

 

 

 

Toulouse est le chef lieu de la région Midi-Pyrénées, comptant d'ailleurs le numéro 12, l'Aveyron, parmi ses départements administrés

 

 

" G.R. Doumayrou (Géographie sidérale) a montré qu'il en existait une autour de Toulouse (France). Les noms de lieux, les blasons des villes ou des régions, sont symboliquement en rapport avec le secteur zodiacal dans lequel ils se trouvent. Selon lui, le nom Toulouse évoque de façon suggestive le grec Thòlos, qui désignait, dans les temps primitifs, la touffe végétale coiffant et liant le sommet des huttes rondes en branchages. Par la suite, le sens s'en est étendu à la coupole hémisphérique en pierres sèches, et enfin plus particulièrement à la voûte des fours et étuves."

 

 

 Source : http://spirit-science.fr/doc_terre/grille1.html

 

 

 

Outre ce coeur rose que représente l'esplanade du Capitole et sa croix, nous trouvons parmi les trésors architecturaux marqueurs d'une riche histoire, des édifices religieux connus tels que la basilique Saint Sernin ou l'église Notre-Dame du Taur.

Toulouse est marquée par le supplice de l'évêque Saturnin de Toulouse qui deviendra saint-Sernin :

 

"Saturnin sillonne la région à des fins d'évangélisation. En 250, attribuant le silence des oracles à ses passages fréquents devant le Capitole (temple majeur de la cité antique), des prêtres païens lui demandèrent d'honorer l'empereur en lui sacrifiant un taureau. Son refus valut à Saturnin d'être attaché au taureau du sacrifice. La légende raconte que le taureau, pris d'une rage folle, descendit à toute allure les marches du Capitole, traînant derrière lui l'évêque. Sa tête explosa sur les marches du temple.

Le taureau aurait rejoint la campagne en passant par la porte nord de la ville, la Porterie, alors protégée par des remparts. Cette porte était située à l'emplacement de l'actuelle place du Capitole. Le taureau aurait abandonné Saturnin sur la route de Cahors, la rue du Taur, lui donnant ainsi le nom qu'on lui connaît aujourd'hui. Selon une autre légende, la gare Matabiau serait située sur l'emplacement où ledit taureau (biau) aurait été tué (matar). En fait buòu désigne le bœuf en occitan et le nom de Matabiau vient de l'endroit où on abattait les bœufs à l'époque médiévale.

Le corps sans vie du malheureux fut recueilli par les saintes Puelles, deux jeunes femmes. Elles l'inhumèrent à l'endroit exact où son corps fut trouvé, dans cercueil en bois et dans un fossé assez profond pour que les païens ne puissent pas profaner la dépouille. La légende dit que, battues par la foule, les saintes Puelles quittèrent la ville pour se réfugier dans le petit village près de Castelnaudary qui porte leur nom, le Mas-Saintes-Puelles. Hilaire, évêque au IVe siècle, fit construire une voûte de briques puis y édifia une petite église en bois, un oratoire, sur la tombe du martyr. Une ancienne tradition populaire veuille que l'église Notre-Dame du Taur que nous connaissons aujourd'hui, soit le lieu d'emplacement de cette première église."

 http://fr.wikipedia.org/wiki/Saturnin_de_Toulouse

 

 

 

L'ironie du sort (?) fait que le nom Saturnin est très proche de Saturne, le nom du dieu païen corrrespondant au dieu grec Cronos et au babylonien Anu. Aussi est-il intéressant de constater que le mot Sernin donne en langage des oiseaux : "cerne un", ou cerne l'un. Comme j'ai tenté de le montrer dans un précédent article, c'est justement là la caractéristique du principe cosmique masculin, dont la force vitale est représentée par le Taureau. Il entoure, il cerne l'un, la source subtile de principe féminin, tel un anneau (divisé en douze section). C'est le périphérique entourant le centre (on remarque cette configuration à l'échelle d'une ville : l'hyper-centre est toujours préservé : c'est le siège du pouvoir, du patrimoine historique et culturel, de l'abondance, où l'on rencontre proportionnellement plus de femmes qu'en périphérie, celles-ci étant naturellement attirées par la "richesse" et les magasins... C'est le repère du féminin;))

 

Désolé pour la longue parenthèse... Je reprends plus "sérieusement"...

On retrouve justement le terme "cerne" dans "Cernunnos" (cerne-unos, cerne l'un), le nom du dieu celtique aux cornes de cerf (cf "le croissant de l'un et les cornes de l'autre"). Cernunnos c'est le cornu, le cosmique, qui gère le bétail et la cueillette comme Cronos gère le bétail et la moisson. L'analogie des deux noms -Cronos et Cernunnos- invite à penser qu'il s'agit d'ailleurs du même dieu; il représente sans aucun doute le même archétype, la même force vitale contrôlante.

Au sujet de Cernunnos : http://www.religioperennis.org/documents/Jolif/celtisme.pdf

 

Avec cette légende de Saint Saturnin nous retrouvons donc Saturne (Cronos/Cernunnos/Mithra,...), le représentant cosmique, et le taureau sacrificateur qui finira par être sacrifié. On peut effectivement se demander si cette histoire est bien réelle. Il est fort probable en tout cas qu'elle ait été modifiée de façon à correspondre avec une certaine symbolique connue des cercles occultes de la région, non sans rapport avec le mithraïsme (et son culte tauromachique). Et oui, on peut bien se demander : mais qui fait l'histoire ? Les hommes, les dieux, mais surtout ceux qui l'écrivent et en laissent la trace, Leur trace : ceux qui dirigent dans les coulisses. Leur paravent étant la politique.

 

Aussi continuerai-je par un aparté politique de circonstance en ces temps de luttes électorales. Luttes qui se termineront par un président "sacrifié" afin qu'un autre lui succède, paré d'une nouvelle peau... ou pas, continuant de toute manière à faire tourner les mécanismes de la roue du temps, à broyer de l'humain et à en faire sortir la substance vitale en don à des dieux dont ils ont perdus la trace en eux. Puis-je les en blâmer moi qui ait peut-être été pire dans une autre vie, avec ses vieilles ombres venant me hanter à travers le karma inconscient ? Qui sait ? Alors je ne me pose pas en juge mais en guérisseur de vieilles blessures car qui voit guérit de son aveuglement.

 

La ville rose est la proie des loups qui se déguisent en agneaux, et qui se font les bergers protecteurs des "pauvres moutons blancs" tondus de plus en plus près. Je pense particulièrement à un homme mêlant chanson et poésie pour annoncer doucement le temps des serres-vis...heu pardon : "le temps des cerises".

Alors en ce moment il y a ces mêmes qui voudraient remettre Toulouse un peu au goût du rouge (ça va être à la mode... La thèse capitaliste trouvant son antithèse dans le communisme pour mieux faire avancer la synthèse : le néomondialisme capitalo-communiste. Ni un mal, ni un bien : cela se fait puisque participant à la logique de l'union des hommes. Mais à quel prix ? C'est et ce sera en fonction de ce que nous sommes, peuples et dirigeants; en fonction de notre capacité à sortir de nos conditions de loups ou d'agneaux, c'est à dire : de nos conditions de bêtes).

http://www.leparisien.fr/election-presidentielle-2012/candidats/la-ville-rose-a-vu-rouge-06-04-2012-1942305.php

http://www.france24.com/fr/20120405-election-presidentielle-france-jean-luc-melenchon-toulouse-meeting-front-gauche-candidat-capitole

 

 

 

Toulouse est un haut lieu de l'OCcitanie mais aussi de l'OCcultisme, avec ses cercles luttant dans l'ombre du pouvoir public pour leur pouvoirs privés.

Notez au passage ce OC qui commence comme OCre et qui rappelle l'idée de rouge, une couleur qui marque l'Occitanie jusque dans son drapeau.

 

 

 

L'oxyde d'An, le soufre rouge, est présent dans la Terre du Midi-Pyrénées et du Languedoc (langue d'Oc). L'Oc attend son Or, son heur et son heure marquant le terme infinie de l'oeuvre du Temps. Le futur c'est le pourtour d'or cernant affectueusement le centre rose. Le rouge c'est le sang du sacrifice passé mais aussi celui de la féminité. C'est un rouge à dompter et à comprendre, à transformer par le discernement même de la rose qui s'y cache. Des cerises ont mûri et c'est peut-être le moment aussi de voir sa ville en rose, de voir sa vie en rose.

 

Le temps où l'on se rise de nous se termine. Il est temps de retrouver la dignité de notre hauteur antique : dans l'authentique.

 

"Pour Toulouse, toujours plus !"

 



19/04/2012
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