MARIE MADELEINE
Dans le "manuscrit de Marie Madeleine" channelé par Tom Kenyon, il est dit que Madeleine (ou Magdala) était un titre spirituel.
A la question "Est-ce que Madeleine est un titre ?", il est répondu :
"C'était un titre de reconnaissance spirituelle. Il y a un ordre de Madeleine. C'est un ordre ésotérique"
(p 323 du "manuscrit de Marie Madeleine paru aux éditions Ariane)
Voilà pourquoi Marie Madeleine est aussi connu comme Marie de Magdala.
"De Magdala" est un titre et logiquement le nom évangélique devrait être "Marie de Madeleine" plutôt que "Marie-Madeleine"
On peut se poser la question : que signifie le terme Magdala, d'où découle le mot Madeleine ? Avant de faire la décomposition du mot en sumérien, voyons ce que dit Anton Parks dans son dernier livre "Le testament de la Vierge" :
..."la maîtresse du Messie Jésus est dénommée en hébreu "Miriam de Migdal", traduit par "Marie-Madeleine". Magdala ou Migdal est une ville de Galilée située sur la rive occidentale du lac de Tibériade. Le mot hébreu Migdal veut dire "tour" et "étage" ou "lit surélevé". Ce qui nous renvoie donc à Nephtys avec sa tour surmontée sur la tête. "Miriam de Migdal" ("Marie-Madeleine") est donc très clairement "Marie de la tour". Cette analogie aurait pu se terminer ici, sauf que le terme "tour" se dit Miktal en égyptien..."
(p 140 du "Testament de la Vierge")
Nephtys, jumelle d'Isis et gardienne du corps d'Osiris
Officiellement, la couronne que Nephtys porte sur la tête est le hiéroglyphe signifiant "maison". Et Nephtys signifie "maîtresse de la maison".
Pour Anton Parks, ce que Nephtys porte sur la tête est une tour surmontée d'une coupe. Pour lui, la déesse Nephtys a très bien pu porter l'épithète Meri-Miktal, "Marie de la tour". Il tend là à démontrer que la Marie Madeleine des évangiles, ou tout du moins son histoire, serait simplement un "copier-collé" de celle de Nephtys. Beaucoup de similitudes existent en effet entre les deux femmes : elles sont toutes deux considérées comme prostituées et maîtresses du Messie (Osiris/Horus dans un cas, Yeshua dans l'autre.
Je pense que l'analogie peut s'expliquer d'une autre manière, très simple si l'on prend en compte ce qui est dit dans le livre de Tom Kenyon cité plus haut. Si l'on considère "Magdala" ou "Miktal" comme un titre alors tout devient logique : Nephtys et Marie Madeleine ont porté le même titre spirituel, elles étaient des prêtresses assumant les même fonctions. Comme les traditions hébraïques découlent de celle d'Egypte et de Sumer, il est logique que des titres de la tradition égyptienne se retrouve dissimulés dans les évangiles (cf décomposition du mot "Marie")
Cette parenté entre le monde de la chrétienté et celui de l'ancienne Egypte est très bien décrite dans "La clé d'Hiram" de Christopher Knight et Robert Lomas.
Aussi, si l'on se réfère encore au "Manuscrit de Marie Madeleine" de Tom Kenyon, il apparait évident que "Marie Madeleine" assumait des fonctions sacerdotales similaires à celle de son ancêtre égyptienne Nephtys (déesse Inanna chez les sumériens) car elle était une digne héritière du culte d'Isis :
..."Lorsque j'ai eu douze ans, on m'a envoyé étudier dans une communauté secrète d'initiés protégés par Isis. J'ai reçu les enseignements secrets de l'Egypte, les alchimies d'Horus et la magie sexuelle du culte d'Isis. Lorsque j'ai rencontré celui que vous appelé Yeshua, j'avais reçu toutes les initiations. Je m'étais préparée à faire sa rencontre au puits.
Les Evangiles font de moi une prostituée, car tous les initiés de mon ordre portaient un bracelet en or représentant un serpent; cela signifiait que nous pratiquions la magie sexuelle, par conséquent, aux yeux des Hébreux nous étions des prostituées"...
(p 15 du "manuscrit de Marie Madeleine" de Tom Kenyon)
On peut alors se demander qu'elle est cette ordre, ce titre "de magdala" qui semble être celui d'une prêtresse maîtrisant la sexualité sacrée. Pour nous aider à éclaircir ce mystère, décomposons le terme égyptien Miktal(a) à l'aide du syllabaire sumérien :
mí : femme, femelle, féminin
mi : nuit, noire, sombre
ig : porte, entrée
ég, ék, íg, e : levée de terre, digue, fossé d'irrigation, arroser
igi : oeil, yeux, face, devant, en face de, regarder
ta : nature, caractère, vers, de, pour, au moyen de
taka4, tak4, tag4, ta6 : quitter, ouvrir, laisser ouvert
la : abondance, luxuriance, santé, joie, bonheur, désir
mi - ig - ta -la = "la porte noire de l'abondance", "la sombre entrée vers l'abondance", "la sombre entrée du désir"
mi - igi - ta - la = "la femme devant l'abondance", "la femme qui regarde vers l'abondance"
mí - íg - ta - la = "le féminin arrose la nature luxuriante"
mi - íg - ta - la = "sombre fossé d'irrigation pour l'abondance"
mí - ig - ta -la = "la femme à l'entrée de la joie", "la femme est une porte laissée ouverte à l'abondance", "la femme, une porte vers la luxuriance"
Ces définitions parlent d'elles-même, elles font l'éloge du sexe féminin (sous les termes poétiques de "porte noire", "sombre entrée", "sombre fossé d'irrigation"), et du féminin comme porteur d'abondance et de joie.
On voit là le lien entre la fonction de "prostituée" sacrée et le nom de l'ordre encadrant cette fonction.
La définition de Migdal par décomposition n'a aucun rapport avec une tour. Hors c'est pourtant son sens en hébreu... C'est sans compter que ce mot Migdal aurait plusieurs sens :
L'hébreu Migdal recouvre différents sens. Dans le Cantique des Cantiques il évoque un parterre embaumé:
«Ses joues ressemblent à des "migdalot" exhalant leurs parfums.»Ctq 5:13
Source : http://www.dammarilys.com/comm/nashim1.html
Si l'on interprète la représentation de Nephtys à la lumière de la décomposition du terme Migdal en sumérien ("porte noire de l'abondance"), on peut se dire que ce qu'elle a sur la tête pourrait bien figurer une porte surmontée d'une coupe, plutôt qu'une tour surmontée d'une coupe comme le dit Anton Parks. En fait c'est un peu les deux : le hiéroglyphe qu'a Nephtys sur la tête (hiéroglyphe O9) représente le plan d'une enceinte à porte fortifiée (hiéroglyphe O6 ou O7) surmontée d'une corbeille (hiéroglyphe V30).
Miktal : La sombre porte de l'abondance
Le plan du temple symbolise le temple et son entrée, la corbeille symbolise le réceptacle de l'abondance, la fête. La corbeille porte le fruit comme l'utérus porte l'enfant. Comme la porte sombre du temple pourrait symboliser le vagin, la corbeille qui le surmonte pourrait symboliser l'utérus, siège du développement du foetus tout au long d'une grossesse.
Le rébus "porte temple + corbeille" donne une définition s'approchant de celle résultant de la décomposition du terme Miktal en sumérien : "le temple de l'abondance" ou "le temple abondant" ou encore "le temple en fête" (il faut savoir que les offrandes aux dieux étaient apportées aux temples). Le temple abondant c'est le ventre de la femme attendant un enfant, c'est le symbole de la maternité et de la fertilité, hors Nephtys représente justement l'archétype de la sage-femme et la protectrice des sages-femmes.
Si l'on considère, comme Anton Parks, que Nephtys aurait bien pu porter l'épithète Meri Miktal alors ceci donne :
"qui a la responsabilité de porter la sombre entrée vers l'abondance".
ou encore :
"qui a la responsabilité de porter le temple vers l'abondance".
Et c'est donc aussi le sens caché du nom Marie Madeleine...
Pour conclure, voici une autre décomposition de Migdal/Magdala en suméro-akkadien :
mí : femme, femelle, féminin
igi : oeil, yeux, face, devant, en face de, regarder
dalû : porteur d'eau, puiser de l'eau, jardinier
dalu : seau
mí - igi - dalu = "la femme en face du porteur d'eau", "la femme devant le seau"
Une autre possibilité de décomposition :
mi : nuit, noire, sombre
ig : porte, entrée
dalû : porteur d'eau, puiser de l'eau, jardinier
dalu : seau
mi - ig - dalu : "la sombre entrée du porteur d'eau", "la sombre entrée du seau" (= le puits)
Marie Madeleine ayant rencontré Yeshua devant un puits, cette traduction est d'autant plus intéressante.
Aussi le puits peut-il symboliser le lien à la Terre via l'eau, le principe féminin, l'épouse. Le seau, le porteur d'eau, symboliserait alors l'époux.
L'image de Yeshua rencontrant Marie Madeleine au puits et l'aidant à porter l'eau annonce leur futur relation. Yeshua sera ainsi l'époux mais aussi le porteur d'eau vive, le précurseur de l'ère du Verseau.
Si l'on considère Magdala comme "la sombre entrée du porteur d'eau", c'est à dire "le puits", alors la signification de Marie de Magdala devient : "la mère du puits" (sachant que Marie signifierait Mère à l'origine). Pour résumer, Marie Madeleine c'est "Marie du puits" avant de devenir « Marie de la Tour ».
Le puits et la tour sont analogues dans leur forme, sauf que l'une s'enfonce dans la Terre et que l'autre s'élève dans le Ciel. Ces deux constructions figurent toutes deux l'axe du monde. La Déesse Mère, Kundalini dont Marie-Madeleine est la représentante en tant qu'initiatrice au feu sacré des profondeurs de la Terre, se tient au milieu de cette colonne vertébrale.
A l'instar du chêne des druides, la tour est une image nous signifiant d'une manière subliminale l'idée d'élévation et de révélation de ce qui est caché, du lien entre la Terre et le Ciel. C'est la révélation de la connaissance, de la Gnose de Sophia, et ceci par l'intermédiaire de son époux Jeshua puisqu'à l'époque seule la voix patriarcale pouvait être acceptée et entendue publiquement.
Ainsi, la tour de Marie est une image exprimant l'idée d'un puits qui côtoie le ciel. Une tour représente la projection d'une profondeur dans les hauteurs : l'énergie tellurique d'origine chtonienne rencontre l'énergie cosmique d'origine céleste.
La tour Magdala à Rennes-le-Château
Outre la tour, le crâne est un autre symbole qui a été associé à Marie Madeleine. Or le crâne est un symbole de mort, c'est à dire de passage et de nouvelle naissance. On ne doit pas rester à cette vision exotérique qui voit la mort comme une fin :
"Le crâne symbolise le temps destructeur et la vanité de tout attachement humain aux choses périssables" (http://fr.wikipedia.org/wiki/Cr%C3%A2ne_humain)
Ceci est le premier niveau d'interprétation qui peut nous laisser croire que Marie-Madeleine rend un culte idolâtre au crâne de son époux disparu. Mais c'est là nous renvoyer à notre propre ignorance, sachant que Marie-Madeleine était au contraire initiée de la première heure et savait bien que son époux était ressuscité et bel et bien vivant. Elle ne se languit pas d'une perte puisqu'elle n'ignore pas mais connaît au contraire les secrets de la vie et de la mort. En tant qu'égérie du féminin sacrée, elle porte et transmet cette connaissance jusqu'à notre époque de passage, notamment à travers les diverses œuvres dont elle est la muse inspiratrice.
On doit donc continuer à soulever le voile et voir le crâne comme le symbole d'un nouveau départ initié par la connaissance : un passage de l'ignorance à la gnose et l'intelligence véritable. Le livre qui accompagne aussi souvent les représentations de Marie-Madeleine symbolise la même chose.
Pour finir arrêtons-nous un instant sur le mot "connaissance" : il se décompose en con-naissance, or le con, avant de devenir un terme vulgaire et péjoratif, désignait le sexe de la femme. C'est en sortant de lui qu'un enfant naît à la vie de ce monde. Il représente donc naturellement le passage d'un monde à l'autre : du divin au terrestre, mais aussi du terrestre au divin. Dans ce dernier cas c'est l'enfant-Christ : le Fils de l'Homme, Homme devant être entendu comme Homme-Dieu originel de nature androgyne Père/Mère.
Le rébus de "Jésus sortant d'une mandorle" représente Jésus exprimant le Christ depuis un autre monde d'où il est né à nouveau, en Con-science et Con-naissance. Celle-ci se trouve d'ailleurs symbolisée par le livre qu'il porte de sa main gauche, et le côté gauche étant majoritairement Yin, c'est encore une allusion au fait que la connaissance est puisée et transmise depuis l'océan primordial d'énergie féminine.
Jésus-Christ dans la mandorle avec un livre symbole de connaissance
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