Spiritualité en panne
"Les années passant, je me suis rendue compte que la spiritualité, que j’ai connue il a longtemps, est devenue presque profane. Elle n’est plus sacrée, divine, subtile, imperceptible. Tout au contraire, elle s’est peinte aux couleurs de notre société de consommation, remplie de gadgets, de rituels purificatoires, d’initiations secrètes et j’en passe.
Pourtant, ne sommes-nous pas en train de parler des « choses de l’Esprit », du subtil, du beau, de l’immensité des possibles, du plus beau des comportements : Être.
A-t-on besoin de se purifier pour sourire aux autres, et laisser transpercer tout ce que notre cœur d’Amour possède à leur encontre ?
A-t-on besoin de passer des degrés d’enseignements, pour être dignes de soigner ceux qui craignent de ne pas être purs ou qui ont la peur panique d’être dépossédés de leur identité, ou encore qui veulent gravir des échelons de la reconnaissance ?
Je m’interroge encore et reste pensive sur le fait que les choses ont tant changé.
Nous sommes arrivés à la vulgarisation de la spiritualité, qui fourre dans son être tout un panel de formations à suivre, de chemins à ne pas emprunter, de rigueurs à avoir tant par notre posture, que nos paroles et bien plus nos actions. Mais qu’en est-il de notre cœur d’Amour, qui n’a jamais fait de cours de rattrapage pour marteler la Vie dans la Beauté que nous sommes ?
Je m’interroge de voir que nous sommes devenus impurs, et que nous ne pourrons rejoindre les royaumes de l’Ascension qu’après s’être purifiés ou tout au moins avoir passé des étapes, des tests, suivi une contrainte alimentaire, ou médité des heures durant, afin d’être en osmose avec le Soi.
Toutefois, même si je ne peux suivre tous ces chemins proposés, je ressens en moi cet élan qui me pousse à aller vers les autres, même si je suis rejetée. Je ressens l’envie de sourire au soleil et de le remercier de caresser mon visage. J’ai envie de me régaler en croquant une fraise tout fraiche cueillie. Et, dans ces moments là, il me plait à croire que je touche la Création au plus profond de mon être.
Que nous arrive-t-il donc, pour ne pas nous apercevoir que nous avons épousé les religions imposants leurs dogmes et leurs fardeaux d’astreintes, à la prière, à la médiation, au jeûne, aux commandements à respecter, afin d’être purs et d’ascensionner ?
Mais quel individu, au départ, nous a demandé de nous comporter de la sorte ? Qui nous a imposé une rigueur de rituels, de conditions, d’actes nécessaires à notre élévation ? Qui donc, si ce n’est nous-mêmes.
Sans nous en apercevoir, nous avons fui les religions et leurs astreintes pour nous en imposer d’autres et réitérer les mêmes chaines aux pieds, voiles devant nos yeux, séparations de nos cœurs divins et jugements sans fin.
Alors que je réfléchis à tout ceci, je me rends compte que je me suis laissée influencer par des marchands du temple, par des orateurs me demandant d’adopter leurs coutumes, par des écrits me donnant la marche à suivre, celle qui m’éloignerait de moi-même, pour retrouver ce Soi Divin et pur que je suis de toute éternité. Et je m’interroge encore.
Je regarde mon décor et le trouve si beau. Je regarde mon visage souriant et je le trouve doux. Je regarde la nature à l’infini et je la respire tant elle est merveille. Je regarde mon passé et je sais qu’il m’a appris tant et tant que mes livres de la vie sont remplis d’anecdotes folles, comme de plus complexes. Mais, c’est ça, ma Vie, c’est ça la Vie. Une expérience banale, d’une humaine qui se ballade sur une planète splendide, qui l’aime de toute sont âme. C’est ça ma spiritualité : être la femme que je suis, qui aime, qui aime, qui aime tout, tant et tant que je pourrai embrasser l’Univers et le Rien dans mes bras géants.
Je n’ai pas besoin de modifier quoi que ce soit, de guérir des mémoires, de m’asseoir en lotus des heures, de me nettoyer de miasmes passants par là, et surtout de douter un seul instant de ma divinité. Je suis de passage, ici, et c’est tout ce que j’ai besoin de reconnaître. Je suis là pour m’émerveiller et cajoler ma belle planète de jeu. Je suis là pour aimer tout ce qu’elle m’offre sans restriction. Je suis ici pour chérir chaque être, quoi qu’il fasse ou quoi qu’il ait déjà accompli, sans jugement aucun, mais dans le respect de sa différence et dans l’Amour qu’il m’apporte, à sa manière, même si elle me fait souffrir.
Je ressens la Vie, je suis la Vie, nous sommes le Monde, l’éternité, nous sommes la Création et surtout nous sommes purs et merveilleux dans nos rôles respectifs.
Merci d’être, merci d’aimer, tout simplement ……….d’aimer être !"
Pascale Arcan
Source : LaPresseGalactique.org
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