Une autre histoire, sur la piste des Dieux

Une autre histoire, sur la piste des Dieux

Série "Le Prisonnier"

Le Prisonnier (The Prisoner) est une série télévisée britannique en 17 épisodes de 48 minutes, créée par George Markstein et Patrick McGoohan et diffusée entre le 1er octobre 1967 et le 4 février 1968 sur le réseau ITV. En France, la série a été diffusée à partir du 18 février 1968 sur la deuxième chaîne de l'ORTF mais sans les épisodes 13, 14 et 15, ni l'ultime épisode qui ne sera programmé que des années plus tard sur une autre chaîne.

Un agent secret britannique démissionne brutalement de son poste et rentre chez lui au volant de sa Lotus Seven. Alors qu'il est en train de faire ses valises dans son appartement londonien, un gaz anesthésiant est diffusé dans la pièce. À son réveil, il se retrouve dans le Village, un lieu idyllique et esthétique habité par une communauté insulaire constituée d'une part de villageois numérotés comme lui et, d'autre part, de leurs geôliers, deux classes indifférenciables. Il sera désormais le Numéro 6 et n'aura de cesse de tenter de s'évader du Village. Curieusement, il est le seul habitant dans ce village à essayer de s'enfuir. Il parviendra finalement à s'échapper pour de bon dans le dernier épisode. Selon Gilles Visy, dans cet épisode « le Numéro 6 jouera métaphoriquement une partie d'échec contre l'énigmatique Numéro 1 via le Numéro 2. Ce n'est pas sans rappeler le chevalier du Septième Sceau qui combat la mort sur l'échiquier de la vie. »

 

 

En fait c'est l'histoire prophétique de l'homme d'aujourd'hui qui vit dans un village mondial dans lequel chacun lutte contre sa propre ombre de façon de plus en plus exacerbée. Ombre qui est d'abord vu dans les yeux du voisin, comme dans un miroir. Ombre qui est d'abord vu chez les dirigeants avant de la voir en soi et de la reconnaître comme étant l'enfant oublié seul dans la cave. C'est lui le n°1 et c'est lui que sa lumière doit rencontrer. Si les "villageois" opèrent cette guérison alors à un moment il n'y a plus de n°1 puisqu'il n'y a plus de numéros. Les numéros n'existent que par la division schizophrénique auto-entretenue. Ils disparaissent dans la liberté de l'unité. Le drapeau noir et blanc qui s'agite devant nous de plus en plus fort nous indique que nous arrivons en fin de course et qu'il est temps de s'arrêter et de reprendre une activité normale, sans casque et sans visière, sans chronos et sans barrières. En route vers l'humain digne et véritable, les pieds sur le sol et le mental sous le bras. Hors course, il n'y a plus de "cons" ni de concurrents mais seulement une expérience extraordinaire qui nous montre ce que nous ne sommes pas, sur les circuits de l'oubli. L'homme est libre lorsqu'enfin il observe et reconnaît ses parts d'ombre et en particulier le n°1 qui est en fait lui même en tant que geôlier de sa propre prison. C'est le minotaure au centre du labyrinthe que les dieux nous invite à parcourir humblement, afin de s'approcher du soleil sans se brûler les ailes.

 



 

 



22/04/2013
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